Exposition de peintures à la cire de Catherine RÉAULT-CROSNIER

« Impressions sur René BOYLESVE »

du 17 mai au 12 juin 2002

 

Article signé Hervé Malbec, paru dans la Nouvelle République du Centre-Ouest du 30 mai 2002.

 

Article signé Hervé Malbec, paru dans la Nouvelle République du Centre-Ouest du 30 mai 2002.

 

STRASBOURG Febvotte-Lakanal

 

René Boylesve à la cire

 

Jusqu’au 12 juin, Catherine Réault-Crosnier présente une exposition intitulée « Impressions sur René Boylesve », dans le local du comité de quartier Febvotte/Marat.

L’artiste, qui habite rue du Docteur Ledouble, a déjà démontré de nombreuses fois son talent, notamment en poésie où elle a été distinguée par de multiples et prestigieux prix. Organisatrice du « Mur de la poésie » à Tours et des « Rencontres littéraires au jardin des Prébendes », elle présente, à Febvotte, soixante peintures à la cire basées sur les œuvres de René Boylesve, chaque tableau reprenant un passage de livres de l’écrivain né en 1867 à La Haye-Descartes et décédé en 1926.

Très en avance sur son temps, René Boylesve, membre de l’Académie Française, a écrit sur l’émancipation de la femme, sur l’amour, sur ses souvenirs d’enfance et a beaucoup décrit la Loire et la Touraine. Son roman le plus connu est « Mademoiselle Cloque »qui évoque la basilique Saint-Martin. Le portrait de René Boylesve côtoie « La Femme au maillot de bain noir »,tableau qu’aime particulièrement son auteur qui peint directement à la cire sans esquisse.

La peinture à la cire est une technique qui nécessite souplesse des mains et dextérité. Elle se réalise avec un fer à repasser qui sert de pinceau. Lorsqu’il est chaud, on dépose sur la semelle du fer les cires de couleur pour qu’elles fondent. On applique alors le fer tenu de la main droite tandis que l’on tient la feuille de papier avec la main gauche placée sous la feuille.

Les mouvements des mains et des poignets permettent d’obtenir des effets qu’il faut apprendre à dominer. Il est possible aussi de se servir de la pointe du fer pour réaliser un trait fin ou appliquer le fer sous la feuille et dessiner avec le bâton de cire au-dessus. Le fer sera appliqué sur la cire déposée pour étaler la couleur à sa convenance. On peut aussi déposer, avec le fer, beaucoup de cire puis en enlever pour créer des décors en négatif, papillons. Une fois la peinture terminée, on la frotte avec un chiffon de laine pour la faire briller, puis on la vernit ou on la laque en veillant â ne pas laisser la peinture à la cire trop près d’une source de chaleur car la cire coulerait. Catherine Réault-Crosnier, qui a fait une démonstration le 22 mai, précise : « Des documents imprimés présentent cette exposition qui sera visible ensuite sur Internet. »

Non seulement cette femme polyvalente a beaucoup de cordes à son arc, mais elle utilise également les moyens de communication de son temps !

 

Cette exposition est visible gratuitement jusqu’au 12 juin, dans le local du comité de quartier Febvotte/Marat, 61, rue Febvotte, les lundis, mercredis et vendredis, de 14 h 30 à 17 h 30.

 

Catherine Réault-Crosnier pose à côté du tableau représentant René Boylesve

 

Cor. Hervé MALBEC, tél. 02.47.05.56.20