"Mur de poésie de Tours" 2005

Poètes dont une rue de Tours porte le nom

 

L’AIGRETTE

 

Si seulement il faisait du soleil cette nuit
Si dans le fond de l’Opéra deux seins miroitants et clairs
Composaient pour le mot amour la plus merveilleuse lettrine vivante
Si le pavé de bois s’entrouvrait sur la cime des montagnes
Si l’hermine regardait d’un air suppliant
Le prêtre à bandeaux rouges
Qui revient du bagne en comptant les voitures fermées

(…)

 

Extrait de « Clair de terre »

 

André BRETON

(1896 - 1966)

 

Étudiant en médecine, il écrivait déjà des poèmes inspirés de Mallarmé puis il devint très vite le chef des surréalistes, prônant l’écriture automatique. Avec ses trois « Manifestes », il devient le théoricien du groupe. Il est l’auteur de recueils de poésies surréalistes « Les Champs magnétiques », « Les Pas perdus », « Nadja », « Arcane 17 ». « L’Amour fou » composé de prose poétique est son livre-clé.

Une rue de Tours porte son nom.