Dossier Maurice Rollinat

 

MAURICE ROLLINAT DANS LA PRESSE

Portrait de Maurice Rollinat par Catherine Réault-Crosnier.

 

Journal des débats politiques et littéraires

Lundi 10 mai 1886

Page 3.

(Voir le texte d’origine sur Gallica.)

 

 

LES LIVRES NOUVEAUX

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MÉLANGES. – POÉSIES.

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Bornons-nous quant à présent, faute d’espace, à annoncer les trois volumes de vers parus cette semaine ; ce sont :

L’Abîme, par Maurice Rollinat (Paris, Charpentier, éditeur, 1886, In-18 de 292 pages. 3 fr. 50 c.), nouvelle œuvre importante où l’on retrouve toutes les qualités poétiques si remarquées déjà chez l’auteur apprécié des Névroses ; – (…)

 

F. D.

 

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Journal des débats politiques et littéraires

Mardi 22 juin 1886

Page 3.

(Voir le texte d’origine sur Gallica.)

 

 

VARIÉTÉS

POÈTES ET POÉSIE

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Bien que je n’aime point à parler légèrement des choses graves, et la poésie en est une, j’oserai dire que ce mal de tête qui nait invinciblement chez moi d’une lecture de versification tapageuse me devient, avec M. Rollinat (5), une « céphalalgie » intense, aiguë et un peu féroce. M. Rollinat s’est fait en ces dernières années une réputation bruyante, rapide et méritée de poète macabre. J’ai peur qu’il ne soit en train de la compromettre. Dans son volume antérieur, les Névroses, il y avait ça et là quelques lignes, mettons quelques pages, assez curieuses. Il y en a moins dans le volume dont nous parlons. Ce poème, ou cette série de poèmes, l’Abîme, n’a plus rien qui étonne, ni même qui révolte. Il semble qu’un « abîme » devrait vous donner l’effroi du néant ; celui-là inspire surtout l’horreur du vide.

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(5) L’Abîme, poésies, par M. Maurice Rollinat (Charpentier).

 

Henri Chantavoine.

 

 

Remarque de Régis Crosnier : Henri Chantavoine, né le 6 août 1850 à Montpellier (Hérault) et décédé le 25 août 1918 à Caluire (Rhône), est un enseignant et un poète.